The Will to Change



Plaisir (entre 💀 et ❤❤❤❤❤)❤❤
Plume (entre 💀 et ✒✒✒✒✒)✒✒✒✒
Langue de lecture🇬🇧
Âge du lecteur27
Pages (Kobo Clara HD)138

De quoi ça parle ?

Aujourd'hui les concepts de féminisme et patriarcat sont mal compris, dans mon cas à cause de leur étymologie.

Non, le féminisme ne concerne pas que les femmes. Non, le patriarcat ne pointe pas du doigt tous les pères.

Bell Hooks, une militante féministe américaine, a pris le temps de parler aux hommes. Elle a ainsi pu partager à d'autre femmes, parfois refusant de l'écouter, la souffrance des hommes. Au final, le combat mené est celui pour la liberté, pour mettre fin aux rapports de domination. Les féministes ont fait de grandes avancées, et certaines ont peut-être aujourd'hui oublié le but central.

Tout au long de ce livre, Bell Hooks demande aux femmes d'aimer les garçons blessés qui veulent refuser ce modèle de domination et du déchirement intérieur qui leur est demandé pour le maintenir. Un homme doit taire ses émotions ? Voilà une histoire qui arrange le patriarche pour imposer sa volonté.

Voir un point de vue aussi éloigné du mien converger vers les mêmes souffrances, les mêmes espoirs, les mêmes mot, voilà qui est émouvant.

Je n'ai pas de meilleur terme plus général pour parler de ce combat pour que tout le monde s'aime et refuse la domination. Peut-être l'Amour ? Dans un aspect universel ? Les derniers mots du livre vont dans ce sens, avec Bell Hooks qui cite le Dalaï-Lama, arrivé à la même conclusion par un chemin différent.

Je le dis à mes lecteurs masculins, ne nous laissons pas avoir par des perversions du féminisme (la femme avant l'homme ? c'est le retour à la domination, consciemment ou pas). Celui que Bell Hooks défend reconnaît qu'il faut prendre soin des hommes et garçons, car au final on dépend un peu tous et toutes de tous et toutes.

À mes lectrices féminines, merci à celles qui sont prêtes à faire cet effort en plus de vivre votre propre vie et combat. Merci en particulier à toutes celles qui arrivent à attendre le coeur de garçons ou d'hommes et de les accompagner quand ceux-ci se découvrent la volonté de changer.

J'ai l'habitude de lire des livres de fiction ou des travaux académiques. Ici, les résultats viennent de réflexions plus personnelles, découvertes empiriques et de discussions. Est-ce que ça discrédite ? Non. Je n'ai pas connaissance d'une approche académique sur ces questions alors je ne peux que saluer l'existence de cette démarche. Dès lors, je ne peux ni dire que j'ai été rebuté par la forme, ni dire que je l'ai appréciée.

Ce que j'ai apprécié

Ce qui m'a rebuté

Quelques perles

Attention, il y en a un paquet ! Et pourtant, j'ai déjà fait un gros tri parmis mes notes !

Alchemically transforming lead into true gold, men are given the opportunity to burn, to be touched by an inner fire, to live a life of substance, to be changed utterly.

Men cannot love if they are not taught the art of loving. [...] Ultimately, boys and men save themselves when they learn the art of loving.

Each night, millions of kids go to sleep starving - for attention from their dads.

They are in a rage because they are acting out a lie - which means that in some deep part of themselves they want to be delivered from it, are homesick from the truth.

Fear keeps us away from love.

Despite the contemporary feminist thinking that makes clear that a patriarchal thinker need not to be a male, most folks continue to see men as the problem of patriarchy. This is simply not the case. Women can be as wedded to patriarcal thinking and action as men. [..] By placing the blame for the perpetuation of sexism solely on men, these women could maintain their own allegiance to patriarchy, their own lust for power. They masked their longing to be dominators by taking on the mantle of victimhood.

It is patriarchy, in its denial of the full humanity of boys that threatens the emotional lives of boys, not feminist thinking. [...] In part by envisioning alternative ways of thinking about maleness, not only boyhood.

In healthy families boys are able to learn and assert autonomy without engaging in antisocial behaviour, without isolating themselves. [...] In isolation, they lose the sense of their value and worth.

The rage is needed if boys are to become men willing to travel around the world to fight wars without ever demanding that other ways of solving conflicts be found.

Sexism and racist thinking in Harry Potter books are rarely critiqued. (NDLR : Très bon exemple de la part de Bell Hooks. Décédée en 2021, elle a pu voir sa prédiction prendre vie)

As Jensen testifies : [...] Sex is defined by the dominant culture [...] I am afraid of domination, cruelty, violence, and death.

The vast majority of feminist women I encounter do not hate men.

Some men spend a lifetime in a state of avoidance and therefore never experience intimacy.

Wounded males must recover all the parts of the self they abandoned in serving the needs of patriarchal maleness.

Integrity is painful. But without it there can be no wholeness.

The women who attacked us did not understand that it was possible to critique patriarchy without hating men.


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