La recette du pastis
Recette
Pour 70cl de pastis à 45°, il vous faudra :
Ingrédient | Quantité |
---|---|
Teinte mère 94° | 33cl |
Eau de source / filtrée | 370g |
Bicarbonate de soude | 1 cuillère à café |
Anéthol | <28 gouttes métriques (1.4ml) |
Important
Suivre l'ordre, remuer en continu et arrêter d'ajouter de l'anéthol dès que le pastis commence à se troubler. Peut-être même ne pas mettre tout le bicarbonate de soude.
Recette de la teinte mère
Il s'agit d'une infusion de plantes dans de l'alcool. Pour garantir un produit sûr et une recette constante, je conseille d'acheter cet alcool tout fait, là où pouvez le trouver à un bon prix : à une telle concentration d'alcool, le goût ne joue plus, mais la sécurité oui !
Voici les quantités que j'utiliserais pour 1l d'alcool.
Important
Le but est de finir avec 45° d'alcool, et 0.2% d'huile (anéthol). Suivre mes étapes permet de compenser le fait que la concentration d'huile va varier avec les plantes anisées infusées. C'est cet équilibre qui permet l'effet ouzo qui rend le pastis si magique. Il s'agit en fait d'une émulsion, comme la mayonnaise !
Tip
Quelques conseils :
- L'anéthol est, pour autant que je le sache, interdit de vente en France. Sûrement à cause du succès du pastis maison. En Belgique, on peut en trouver au Grimoire de Mélusine, une coopérative avec laquelle j'ai une bonne expérience.
- Ce n'est pas parce que l'effet ouzo est raté que le pastis est raté ! Dégustez-le et persévérez pour le prochain !
- Je pense que j'infuse trop. Je vais tenter de diminuer les quantités utilisées à chaque infusion. C'est intéressant d'un point de vue économique, mais aussi pour la quantité d'huile rendue par les plantes.
- N'hésitez pas à expérimenter ! Les bleuts ne donnent pas beaucoup de goût. Le sirop de Liège ou le miel donnent une certaines douceur. Des zestes d'argumes se marient bien aussi. Pour mes prochains essais, j'envisage l'aspérule odorante, le trèfle des prés, des fruits des bois.
- Le bicarbonate de soude est là à la fois pour adoucir, mais aussi amplifier l'effet ouzo ! C'est une découverte fortuite de ma part, mais je suis sûr que les industriels sont au courant.
Qu'est-ce ?
Tout ce que je savais au début, c'est que c'est un alcool au fort goût anisé. C'est très rafraîchissant et idéal pour accompagner une partie de pétanque ou de palet vendéen ! Le pastis et l'anis en général n'ont pas beaucoup de succès aujourd'hui, encore moins auprès des jeunes. Pourtant, je me suis découvert une passion pour cette boisson. Un jour, j'ai passé le cap et décidé d'en savoir plus dessus. Je me suis vite posé quelques questions.
Quelles sont les différentes marques ?
Quelle est l'histoire du pastis ?
Comment en faire soi-même
Marques
- Ricard : Un favori qui est tellement dominant sur le marché qu'il est devenu un synonyme de pastis. Des chansons entières lui sont dédiées.
- Pastis 51 : Une autre marque détenue par le même alcoolier ! Ne vous faites pas avoir si un jour, pour une raison étrange, vous voulez faire un boycott. Il a pris son nom en 1951, pour contourner une loi sur la publicité alcoolière. Ils ont ainsi pu coller
51
sur des objets en tout genre pour éviter la censure. Ricard a utilisé la même stratégie. Pas uniquement à cause du pastis, mais le51
est mon nombre porte bonheur. Inutile d'essayer de s'en servir pour utiliser ma carte bancaire, je n'utiliserai jamais ce nombre dans ce contexte. - Pastis Ardent : Un pastis belge, fait à Liège (/liːtʃ/). Très floral, moins sucré et rafraîchissant. C'est moins un pastis de soif et plutôt une boisson de qualité.
- Pastis Jeannot ⭐ : Pas si simple à trouver au magasin, trouve un très agréable équilibre entre le 51 et le pastis Ardent.
Histoire du pastis
Le pastis nous vient du sud de la France. Apparemment, le nom voudrait dire "mélanger" en provençal. Il n'aurait pas pu exister avant la globalisation de certaines épices. Il date de la Grande Guerre quand l'absinthe fut interdite. C'est une sorte de fils de la Fée Verte. L'absinthe elle-même n'a vraiment commencé qu'au début du XIXe siècle.
Une boisson régionale, mais mondialisée. Assez cocace.